- Pascal..
Petit billet sculptural rédigé à l'occasion d'une collaboration avec le site Artips sur la sculpture de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) exposée à l'entrée de l'Opéra Garnier à Paris.
Petit billet sculptural rédigé à l'occasion d'une collaboration avec le site Artips sur la sculpture de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) exposée à l'entrée de l'Opéra Garnier à Paris.
1869, un scandale éclate sur les marches de l’Opéra Garnier. En cause, La
Danse,
le groupe sculpté par Jean-Baptiste Carpeaux pour la façade de l’édifice. Il
représente le génie de la Danse en jeune homme nu jouant du tambourin. Il est
entouré d’une farandole lascive de femmes tout aussi dénudées.
Dans un XIXème
siècle pudibond, la statue est considérée comme pornographique. Mais, ce qui
importe avant tout à Carpeaux, qui s’éloigne ainsi des néoclassiques, c’est de
restituer le mouvement : "la sculpture, c'est la vie, la vie, c'est le
mouvement".
J-B. Carpeaux, “La Danse”, 1865-1869, plâtre, Paris, musée d’Orsay. |
Outrage aux bonnes mœurs, le groupe suscite de nombreuses
réactions de chefs de famille : "J'ai une femme et des filles passionnées
de musique […] jamais je ne consentirai à les mener dans un monument dont
l'enseigne est celle d'un mauvais lieu". La contestation atteint son
paroxysme durant la nuit du 26 au 27 août 1869 lorsqu’un anonyme jette un
encrier sur la sculpture.
Une nouvelle sculpture de La Danse est alors commandée à
Charles Gumery. Cependant, la guerre de 1870 occulte la polémique et reporte la
substitution des deux sculptures à plus tard.
C’est finalement un siècle
après, en 1964, que la sculpture de Carpeaux sera remplacée par une copie de
l'originale, réalisée par Paul Belmondo, père du célèbre Jean-Paul. La
sculpture initiale de Carpeaux se laisse aujourd’hui admirer au Musée d’Orsay.
N’oubliez
pas de jeter un coup d’œil furtif à la statue si vous avez un jour la chance de
gravir les marches de l’Opéra au milieu de spectateurs endimanchés...
Cette sculpture a été le sujet, dans sa totalité ou de personnages isolés, de nombreuses reproductions et éditions. Celles-ci, autorisées et réalisées du vivant de l'artiste, et ensuite par le fondeur Susse, à partir de 1914, se retrouvent en nombre dans les ventes aux enchères consacrées ou non à l'art et à la sculpture du XIXème siècle. Elles varient par leur qualité, leur finesse, leur patine et leur ciselure. A titre d'exemple, un très beaux plâtre patiné de 55 cm de haut, s'est vendu chez Sotheby's à Paris le 26 octobre 2011 pour la somme de 156, 750 euro frais compris (source : Artprice).
Cette sculpture a été le sujet, dans sa totalité ou de personnages isolés, de nombreuses reproductions et éditions. Celles-ci, autorisées et réalisées du vivant de l'artiste, et ensuite par le fondeur Susse, à partir de 1914, se retrouvent en nombre dans les ventes aux enchères consacrées ou non à l'art et à la sculpture du XIXème siècle. Elles varient par leur qualité, leur finesse, leur patine et leur ciselure. A titre d'exemple, un très beaux plâtre patiné de 55 cm de haut, s'est vendu chez Sotheby's à Paris le 26 octobre 2011 pour la somme de 156, 750 euro frais compris (source : Artprice).
J-B. Capreaux, Les Trois Grâces, 1874 Epreuve ancienne de l'artiste, cachet "Propriété Carpeaux", cachet à l'Aigle impérial fonte circa 1875, 81,1 x 48,3 x 33,5 cm |
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